Sile Covid-19 est toujours au cĆur des prĂ©occupations avec chaque jour des records de contaminations, l'Ă©pidĂ©mie de grippe saisonniĂšre signe, cette annĂ©e, son grand retour.
Par manque dâinformation sur les consĂ©quences possibles de la maladie, moins dâune personne Ă risque sur deux sâest fait vacciner contre la grippe lâan dernier. Qui a dĂ©jĂ eu la grippe sait Ă quel point la maladie peut ĂȘtre redoutable maux de tĂȘte, courbatures, forte fiĂšvre, fatigue intense⊠Bref, la grippe, ça peut faire mal et câest sans doute par mĂ©connaissance des symptĂŽmes de la maladie et de ses consĂ©quences potentiellement graves que la moitiĂ© seulement des personnes Ă risque accepte de se faire vacciner. Les complications chez les femmes enceintes Si ces risques sont largement mĂ©connus, ils le sont tout particuliĂšrement par les femmes enceintes. Ceci explique que le taux de couverture vaccinale des femmes enceintes Ă©tait seulement de 7,4 % en 2016. Or, en cas de grippe, les hospitalisations sont jusquâĂ 7 fois plus frĂ©quentes chez les femmes enceintes que dans une population du mĂȘme Ăąge, en particulier du fait de la survenue de complications respiratoires ou cardiaques » souligne la Caisse primaire dâassurance La grippe augmente aussi les risques de fausse couche. Câest pourquoi le Haut Conseil de la santĂ© publique recommande, depuis 2012, la vaccination contre la grippe pour les femmes enceintes, quel que soit le stade de leur grossesse. Comme les autres personnes Ă risque les plus de 65 ans, les personnes atteintes de certaines pathologies chroniques, les femmes enceintes peuvent dĂ©sormais se faire vacciner chez leur pharmacien. Il suffit de se rendre Ă lâofficine, munie du bon de vaccination envoyĂ© par lâAssurance maladie. A lire aussi Grippe le vaccin fait moins effet aprĂšs un traitement antibiotique Nez qui coule, frissons câest la grippe ou un mĂ©chant rhume ? Le vaccin contre la grippe, plus efficace par voie intradermique
QR. Question-patient : Ma fille de 3 ans Ă la grippe depuis 3 jours . Ăa va faire 4 jour aujourd'hui . Elle prend dolipranne depuis le dĂ©but de la grippe mais pas de changement toujours de la fiĂšvre une toux qui devient un peu grasse et le nez qui coule. Dois je patientez encore comme il est recommandĂ© pour une grippe ou est il prĂ©fĂ©rable de consulter en sachant que j'ai rdv avec le
On la dit "espagnole", parce qu'en 1918 la presse française, corsetĂ©e par la censure, prĂ©fĂšre parler de l'Ă©pidĂ©mie de l'autre cĂŽtĂ© des PyrĂ©nĂ©es plutĂŽt que de celle qui sĂ©vit dans l'Hexagone, simple grippette, assure-t-elle. Pourtant, la "grippe espagnole" fut bien une Ă©pouvantable catastrophe qui fit, dans le monde, entre 25 et 40 millions de morts entre avril 1918 et le printemps 1919. C'est davantage que pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, comme l'explique l'article de Claude QuĂ©tel pour le magazine L'Histoire. "Grippe espagnole Le tueur que l'on n'attendait pas" raconte ce flĂ©au, comme la lĂ©gitime quĂȘte pour un remĂšde qui voit Ă©clore tous les excĂšs "Vaccins et sĂ©rums improbables voient le jour. Le rhum, qui est venu trĂšs vite Ă manquer, ne se vend plus qu'en pharmacie et sur ordonnance. Les charlatans vantent leurs remĂšdes miracles. Ainsi, la Fluatine grĂące Ă laquelle 'on est certain d'Ă©viter ou d'enrayer la grippe espagnole et toutes les maladies Ă©pidĂ©miques - cholĂ©ra, peste, typhoĂŻde, variole, rougeole, scarlatine, etc.'". En complĂ©ment de cet article de L'Histoire, nous vous proposons de lire ci-dessus l'entretien menĂ© par notre journaliste Marine Benoit pour Sciences et Avenir avec l'auteure du livre La Grande Tueuse, comment la grippe espagnole a changĂ© le monde Ă©ditions Albin Michel. Ă l'heure oĂč la pandĂ©mie mondiale de Covid-19 continue Ă imprimer sa marque sur nos sociĂ©tĂ©s, Sciences et Avenir a remontĂ© le temps pour observer ce que nous enseignent les exemples du passĂ©. Entre 1918 et 1919, l'Ă©pidĂ©mie de grippe espagnole, l'une des pires qu'ait connu l'humanitĂ©, fait jusqu'Ă 50 millions de morts. On peut s'interroger aujourd'hui sur la façon le monde a fini par se dĂ©barrer de ce virus, quoique diffĂ©rent de celui qui nous concerne aujourd'hui, et sur la façon dont il s'est relevĂ© de la pandĂ©mie, malgrĂ© son grand affaiblissement, quelques mois aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale. "Plusieurs thĂ©ories cohabitent pour expliquer la virulence de la grippe espagnole parmi les 20-35 ans" Sciences et Avenir On dit que la grippe espagnole a connu trois vagues successives, de diffĂ©rente intensitĂ©. Laura Spinney Câest exact. Il y a eu une premiĂšre vague dans lâhĂ©misphĂšre nord au printemps 1918. Elle ne fit que peu de victimes et ressemblait beaucoup Ă une grippe saisonniĂšre. Une deuxiĂšme vague a Ă©clatĂ© vers la fin aoĂ»t de la mĂȘme annĂ©e, cette fois bien plus virulente. La majoritĂ© des 50 millions de morts a eu lieu dans les treize semaines entre la mi-septembre 1918 et la mi-dĂ©cembre. La troisiĂšme vague, enfin, est survenue dans les premiers mois de 1919, jusquâau printemps, et sâest situĂ©e entre les deux premiĂšre en terme de sĂ©vĂ©ritĂ©. Il faut toutefois prĂ©ciser que le nombre de vagues et leur chronologie sont diffĂ©rentes entre lâhĂ©misphĂšre nord et le sud. Ce dernier a Ă©tĂ© touchĂ© plus durement plus tard, lors de la troisiĂšme vague. On en a dĂ©duit un rapport probable avec les saisonnalitĂ©s, mĂȘme si dâautres facteurs comme la pauvretĂ© ou le manque dâinformation et de prĂ©vention peuvent expliquer cette aggravation tardive dans les pays subĂ©quatoriaux. Il faut aussi rappeler que la grippe pandĂ©mique se comporte bien diffĂ©remment dâune grippe saisonniĂšre. Dans le cas de la grippe espagnole, on ne comprend toujours pas comment tout sâest jouĂ© mais il semblerait que la souche pandĂ©mique ait Ă©mergĂ© lentement, au printemps 1918, en arriĂšre-plan de la grippe saisonniĂšre. Elle aurait Ă©tĂ© "diluĂ©e" dans la grippe douce et aurait mutĂ© progressivement, de façon Ă devenir de plus en plus transmissible. Sait-on pourquoi la grippe espagnole a-t-elle touchĂ© si sĂ©vĂšrement les jeunes adultes en bonne santĂ© ? Ă vrai dire, plusieurs thĂ©ories cohabitent pour expliquer cette virulence parmi les 20-35 ans. La plus convaincante Ă mon sens est celle dâune absence dâexposition prĂ©alable au virus. Dans le cas de la grippe classique, on constate une courbe de mortalitĂ© en forme de U selon les Ăąges les bĂ©bĂ©s et les personnes ĂągĂ©es sont toujours les plus fragilisĂ©es par lâinfection. Dans le cas de la grippe espagnole, pandĂ©mique donc, cette courbe est trĂšs clairement en forme de W. Aux deux extrĂ©mitĂ©s, les nouveaux-nĂ©s et les personnes ĂągĂ©es, plus susceptibles de mourir en raison de la fragilitĂ© de leur organisme, et au milieu, ces fameux adultes vigoureux. Il se pourrait que ces derniers, qui Ă©taient enfants lors de la pandĂ©mie prĂ©cĂ©dente â celle de la grippe russe de 1889-1890 â nâait pas Ă©tĂ© "prĂ©parĂ©s" Ă la souche de 1918. "Je crois quâaujourdâhui, le message des autoritĂ©s est toujours aussi confus" La souche de lâĂ©pidĂ©mie de grippe russe Ă©tait le sous-type H3N8 de la grippe A. Or, on doit celle de la pandĂ©mie grippale de 1918 Ă une souche de sous-type H1N1. Certains chercheurs pensent donc que les adultes ĂągĂ©s de plus de 35-40 ans, bien plus Ă©pargnĂ©s par la grippe espagnole, avaient, eux, peut-ĂȘtre dĂ©jĂ Ă©tĂ© exposĂ©s Ă H1N1 avant 1889. Reste quâĂ ce jour, aucune des thĂ©ories nâexplique tout. Il y a donc sĂ»rement plusieurs facteurs qui ont dĂ» jouer en la dĂ©faveur de cette jeune gĂ©nĂ©ration qui a tant souffert. Lâun des principaux Ă©tant bien sĂ»r sa prĂ©sence massive au mĂȘme moment au front, Ă sâĂ©puiser dans les tranchĂ©es⊠à lâĂ©poque, quelles mesures de prĂ©cautions ont Ă©tĂ© prises ça et lĂ dans le monde ? MĂȘme si bien sĂ»r, un tout autre carnage se jouait au mĂȘme moment donc, la PremiĂšre guerre mondiale⊠Ces mesures variĂšrent beaucoup selon les pays. Comme vous le dites, câĂ©tait la fin de la guerre et les nations belligĂ©rantes Ă©taient dans un Ă©tat lamentable, tant sur les plans Ă©conomiques, sanitaires que moraux. Il nây avait donc pas beaucoup de ressources Ă investir dans la santĂ© publique, dâautant quâelle nâĂ©tait pas une discipline trĂšs avancĂ©e Ă lâĂ©poque. Aux Etats-Unis, et tout particuliĂšrement Ă New York oĂč les pouvoirs publics Ă©taient en campagne contre la tuberculose depuis prĂšs de 20 ans, les choses se sont faites plus sereinement les AmĂ©ricains Ă©taient dĂ©jĂ habituĂ©s Ă ce que lâĂtat et les autoritĂ©s interviennent dans leur vie pour des raisons sanitaires. En revanche, en Europe, les gens furent trĂšs choquĂ©s quâon leur dicte leur comportement et quâon restreigne leurs libertĂ©s les Français furent par exemple incitĂ©s Ă se laver les mains, Ă porter des masques et certains furent mis en quarantaine, NDLR. Par endroits, comme en France, les mesures ont aussi tardĂ©. Les gouvernements ont prĂ©fĂ©rĂ© cacher les choses pour ne pas affaiblir le moral des troupes et dâune population dĂ©jĂ fatiguĂ©e et dĂ©moralisĂ©e. De leur cĂŽtĂ©, les mĂ©decins pensĂšrent avoir longtemps affaire Ă une bactĂ©rie. Mais la science ne disposait pas encore de la technologie suffisante pour dĂ©tecter les virus, de bien plus petite taille. Ce nâest que deux dĂ©cennies plus tard que lâon a observĂ© pour la premiĂšre fois le virus de la grippe chez des porcs. Les chercheurs ont donc tentĂ© de mettre au point un vaccin et ont recommandĂ© plus tard lâadministration dâantibiotiques aux patients infectĂ©s par la grippe. Dans certains cas, cela a nĂ©anmoins portĂ© ses fruits puisque beaucoup dâentre eux finissaient par mourir de surinfection. Ce qui est en tout cas intĂ©ressant par rapport Ă la pandĂ©mie que lâon vit aujourdâhui, câest que les mĂȘmes dĂ©bats enragĂ©s ont Ă©clatĂ© Ă lâĂ©poque sur la viabilitĂ© des traitements, lâefficacitĂ© des mesures sociales et sanitaires⊠Je crois quâaujourdâhui, le message des autoritĂ©s est toujours aussi confus. Certes, nous sommes beaucoup plus fort sur le plan de la surveillance des maladies. Dâailleurs, ce coronavirus, nous lâavons vu venir. Mais cela-t-il bien servi Ă quelque chose ? "LâimmunitĂ© collective sâest faite au prix de la vie de certaines personnes" Tout le monde sâinterroge en ce moment sur la question de lâimmunitĂ© collective et du dĂ©confinement. En 1919, comment le monde est-il sorti dâaffaire ? Comment ce virus a-t-il finalement disparu ? Une pandĂ©mie, ça se retire trĂšs lentement, mĂȘme si lâon ne prend aucune mesure de santĂ© publique. Il y a selon moi un exemple trĂšs parlant dans le cas de la grippe espagnole, qui peut sans doute nous Ă©clairer sur les Ă©vĂ©nements que nous vivons aujourdâhui celui de lâAustralie. En voyant lâĂ©pidĂ©mie arriver depuis lâhĂ©misphĂšre nord, les autoritĂ©s australiennes ont dĂ©cider de fermer les frontiĂšres. Ils ont ainsi protĂ©gĂ© lâĂźle-continent contre lâhorrible deuxiĂšme vague qui a sĂ©vi un peu partout ailleurs. Mais ils ont commis lâerreur de lever la quarantaine trop tĂŽt. Plus de Australiens sont morts lors de la troisiĂšme vague, arrivĂ©e sans doute par les navires Ă nouveau autorisĂ©s Ă accoster. Ce sont des raisons Ă©conomiques qui ont poussĂ© lâAustralie Ă se rouvrir au monde, et ces raisons Ă©taient lĂ©gitimes. Quand on dĂ©cide de tout mettre en pause pour protĂ©ger sa population, on peut aussi se demander si les consĂ©quences Ă©conomiques ne vont pas ĂȘtre encore plus dĂ©vastatrices pour elle. Ce qui est certain, pour rĂ©pondre Ă votre question, câest que lâimmunitĂ© collective sâest faite au prix de la vie de certaines personnes. Il y a ceux qui sont morts et ceux qui ont survĂ©cu. Câest malheureusement cette sĂ©lection naturelle qui a permis au virus de devenir moins virulent. Nâoublions pas que câest dans lâintĂ©rĂȘt dâun virus comme celui de la grippe de devenir bĂ©nin de cette façon, il peut continuer Ă se transmettre dâhĂŽte en hĂŽte et donc Ă exister. Cette Ă©pidĂ©mie a-t-elle changĂ© beaucoup de choses ? Vous savez, la guerre venait Ă peine de sâachever, le monde Ă©tait dĂ©jĂ complĂštement changĂ©. Ce conflit et ce virus ont littĂ©ralement purgĂ© les adultes, les forces vives, laissant derriĂšre eux nombre dâenfants et de personnes ĂągĂ©es dĂ©munies. Les plus vieux, incapables de subvenir seuls Ă leurs besoin, sont entrĂ©s dans les hospices. Les plus jeunes ont errĂ© dans les rues, contraints Ă mendier ou Ă se prostituer. Beaucoup de femmes enceintes infectĂ©es ont aussi subi des avortements spontanĂ©s ou ont fini par donner naissance Ă des bĂ©bĂ©s malformĂ©s. Câest ça lâautre tragĂ©die de la grippe espagnole. Cette Ă©pidĂ©mie a arrachĂ© le coeur de beaucoup de communautĂ©s humaines dĂ©jĂ traumatisĂ©es par la guerre. Un extrait d'une Ă©mission de RFI diffusĂ©e en 2018, avant la survenue de la pandĂ©mie de Covid-19. Mais le baby-boom des annĂ©es 1920 a aussi montrĂ© la capacitĂ© humaine Ă se rĂ©gĂ©nĂ©rer, tant sur les plans matĂ©riel, social et psychologique. La science a pu Ă©normĂ©ment progresser grĂące Ă cette Ă©pidĂ©mie. La virologie et lâĂ©pidĂ©miologie, qui Ă©taient lâĂ©poque des disciplines balbutiantes, sont devenues des champs dâĂ©tude Ă part entiĂšre. Nos systĂšmes de santĂ© socialisĂ©s ont pu se mettre en place et lâancĂȘtre de lâOMS, le comitĂ© dâHygiĂšne de la SociĂ©tĂ© des Nations, est né⊠On va se sortir de cette pandĂ©mie de coronavirus certes avec beaucoup de souffrance, mais on peut aussi lĂ©gitimement espĂ©rer qu'on va en sortir grandis.
Campagne de vaccination contre la grippe saisonniĂšre Ă Saint Pierre et Miquelon, du 15 octobre 2019 au 31 janvier 2020" La vaccination est le premier geste Ă faire pour se protĂ©ger de la grippe chaque annĂ©e. Si elle ne permet pas toujours dâĂ©viter la maladie, elle rĂ©duit le risque de complications graves. Des mesures d'hygiĂšne
1Avec plus de 20 millions de morts dans le monde, un milliard de malades, la pandĂ©mie de la grippe espagnole reste encore un mystĂšre... On ne sait ni comment le virus est apparu ni pourquoi il a brutalement disparu. NĂ©anmoins, son origine, asiatique et aviaire, est certaine. 2La grippe espagnole dĂ©ferle sur la France en trois vagues successives une premiĂšre vague qui sâĂ©tend dâavril Ă aoĂ»t 1918 ; une seconde vague, la plus meurtriĂšre, qui va de septembre Ă novembre 1918 et enfin une troisiĂšme vague qui touche le pays en fĂ©vrier-mars 1919. 3Mais quâen a-t-on dit dans les journaux ? I. LA PREMIĂRE VAGUE DE GRIPPE SE RĂPAND APPAREMMENT SANS CONSĂQUENCE GRAVE AVRIL-AOĂT 1918 4En France, les premiers cas de grippe sont signalĂ©s en avril 1918 Ă plusieurs endroits du territoire Ă Villers-sur-Coudun dans lâOise au sein de la IIIe armĂ©e, parmi les troupes amĂ©ricaines dĂ©barquĂ©es Ă Bordeaux-Bassens, Ă lâhĂŽpital complĂ©mentaire de Fontainebleau, et au camp dâinstruction automobile de FĂšre-Brianges dans la Marne. Le 30 avril, 23 indigĂšnes se prĂ©sentant Ă la contre-visite se plaignent de symptĂŽmes morbides apparus brusquement dans les heures prĂ©cĂ©dentes â fiĂšvre de 38o Ă 40o, cĂ©phalĂ©es, courbatures ; congestion de la face des conjonctives et du pharynx .... La convalescence est longue et les malades prĂ©sentent de nouveaux symptĂŽmes toux de plus en plus impĂ©rieuse, pneumonies. Persistance de rĂąles de congestion. Seule ou Ă peu prĂšs dans les affections Ă©pidĂ©miologiques, la grippe pourrait ĂȘtre prise en considĂ©ration », conclut le mĂ©decin chargĂ© du service mĂ©dical du Centre dâinstruction automobile dans son rapport du 12 mai 1918 [1]. Le bilan de lâĂ©pidĂ©mie de FĂšre-Brianges, qui dure du 30 avril au 11 mai, est lourd. 30 % des EuropĂ©ens et 80 % des Indochinois sont malades. Il y a mĂȘme eu deux morts chez les Indochinois. 5Les mĂ©decins tentent de trouver des explications Ă cette importante morbiditĂ© la saison restĂ©e tardivement fraĂźche et surtout le manque dâhygiĂšne et lâencombrement du cantonnement. 6Bien que le nombre de malades se multiplie dans tous les corps dâarmĂ©e, les explications se veulent encore rassurantes. Car la mortalitĂ© est faible en ce mois de mai, ce qui fait Ă©crire Ă un mĂ©decin de Saint-Eusoye 182e compagnie des travailleurs italiens Cette petite manifestation morbide mĂ©rite Ă peine le nom de foyer... » [2] 7Pourtant, les Services de santĂ© de lâArmĂ©e vont ĂȘtre rapidement dĂ©bordĂ©s. Ă la mi-mai, câest lâensemble des ArmĂ©es qui est touchĂ© par la grippe. Le pourcentage des soldats grippĂ©s est variable mais trĂšs Ă©levĂ© 10 %, 50 %, voire mĂȘme 75 % des unitĂ©s sont frappĂ©es. 8Et pourtant, dans la presse nationale, les articles sur lâĂ©pidĂ©mie de grippe sont quasi inexistants jusquâĂ la fin du mois de mai. Nous nâavons trouvĂ© aucun article dans Le Petit Parisien, Le Matin et Le Journal, trois journaux Ă grand tirage. Et aucun article non plus dans Le Figaro, La Croix et LâHumanitĂ©. 9Il faut dire que la France vit des moments dĂ©cisifs pour lâissue de la guerre le 21 mars, a dĂ©butĂ© la premiĂšre grande offensive allemande Ă lâouest ; le 9 avril, lâarmĂ©e allemande a lancĂ© une seconde offensive contre lâarmĂ©e britannique dans les Flandres ; et le 27 mai, les Allemands sont parvenus jusquâĂ la Marne. 10De plus, les Parisiens traversent des heures particuliĂšrement pĂ©nibles. Depuis la fin du mois de janvier, ils sont la cible des gothas, les bombardiers allemands et, depuis mars, ils subissent les tirs de la Grosse Bertha, le canon monstre » [3]. 11On comprend alors que, dans ces conditions, la grippe espagnole ne soit pas le premier souci des Français... et des journalistes. 12Fin mai 1918, des renseignements alarmants arrivent dâEspagne. Le 28 mai, Le Journal sâen fait lâĂ©cho, mais en bas de la page 3 seulement. Lâarticle relate que lâEspagne est touchĂ©e par une Ă©pidĂ©mie grippale. Une Ă©pidĂ©mie qui toucherait 30 % de la province de Madrid. Une Ă©pidĂ©mie qui ralentirait la vie du pays théùtres et salles de spectacle presque dĂ©serts, service des tramways restreint suite Ă lâindisposition dâune partie du personnel. MĂȘme le roi dâEspagne Alphonse XIII aurait contractĂ© la maladie en assistant Ă un office Ă la chapelle du palais en prĂ©sence dâune foule nombreuse. Mais, ajoute le journaliste, la grippe prĂ©sente un caractĂšre bĂ©nin ». Le 29 mai, câest au tour de La Croix de faire mention de lâĂ©pidĂ©mie de grippe qui sĂ©vit en Espagne ; le 1er juin, le quotidien catholique publie des chiffres 120 000 malades pour la seule capitale espagnole. 13Et toujours rien dans les journaux sur lâĂ©pidĂ©mie de grippe en France. Comme si le pays Ă©tait miraculeusement Ă©pargnĂ©. Ou comme si la censure Ă©tait passĂ©e par lĂ . Mais la consultation des archives de la censure montre quâil nâen est rien. Dâavril Ă fin juin, un seul article a Ă©tĂ© censurĂ© mi-juin sur la grippe espagnole il Ă©voquait lâĂ©pidĂ©mie de grippe qui touchait les Annamites [4]. Ce silence est-il dĂ» au fait que la grippe est une maladie qui ne fait pas peur, comme câest le cas du cholĂ©ra, du typhus ou encore de la peste. Câest fort possible. 14Il est vrai aussi que pendant cette premiĂšre phase, qui sâĂ©tend dâavril Ă fin juin 1918, la maladie, mĂȘme si elle se caractĂ©rise par une diffusion trĂšs importante et une trĂšs forte contagiositĂ©, connaĂźt une Ă©volution brĂšve et bĂ©nigne, et est rarement mortelle. 15En juillet 1918, beaucoup en France pensent mĂȘme que lâĂ©pidĂ©mie est en voie dâextinction, car le nombre de cas de grippe a diminuĂ© comme en tĂ©moignent les rapports du Service de santĂ© des ArmĂ©es. Ainsi, on croit avoir Ă©chappĂ© au pire... 16En rĂ©alitĂ©, si la grippe semble en voie de dĂ©croissance, les malades prĂ©sentent de plus en plus de complications pulmonaires graves et mortelles. En mai, un grippĂ© sur huit seulement prĂ©sente des complications. En aoĂ»t, câest un sur deux [5] ! 17La presse se montre Ă prĂ©sent un peu plus bavarde. Ainsi, en juillet-aoĂ»t, quelques articles sur la grippe sont publiĂ©s dans les journaux un dans Le Journal, trois dans La Croix, sept dans Le Petit Parisien, mais aucun dans Le Figaro et dans LâHumanitĂ©. 18Et toujours, presque rien sur la France. Les journaux mentionnent surtout les manifestations de la grippe Ă lâĂ©tranger, notamment en Angleterre, en Suisse et en Allemagne. 19Ainsi, dĂ©but juillet, les Français apprennent grĂące au Matin, un des quatre grands quotidiens de lâĂ©poque, que, dans plusieurs Ă©tablissements londoniens, la moitiĂ© du personnel est absent car... alitĂ©. 20Le 4 juillet 1918, dans Le Matin toujours, les Français peuvent lire quâĂ Londres, un mĂ©decin qui avait 52 malades jeudi dernier en avait la veille 184. Que 10 % du personnel des grands magasins sont absents. QuâĂ Dudley, 4 000 enfants sont atteints et que toutes les Ă©coles sont fermĂ©es. QuâĂ Manchester, 70 tramways ne circulent pas par suite de lâabsence de 3 000 conducteurs. QuâĂ Berlin, les registres du bureau dâassurances contre la maladie montrent, quâen quinze jours seulement, le nombre de malades a augmentĂ© de 18 000. 21Mais, ajoute le journaliste, que les lecteurs se rassurent, les Français ont une constitution qui rĂ©siste bien au virus de la grippe. Ainsi, dans Le Matin du 6 juillet 1918, on peut lire quâen France, la grippe est bĂ©nigne, ce qui nâest pas le cas outre-Rhin Nos troupes, en particulier, y rĂ©sistent merveilleusement. Mais de lâautre cĂŽtĂ© du front, les Boches semblent trĂšs touchĂ©s. Est-ce un symptĂŽme de lassitude, de dĂ©faillance dâorganismes dont la rĂ©sistance sâĂ©puise ? Quoi quâil en soit, la grippe sĂ©vit en Allemagne avec intensitĂ©. » 22Les journaux tentent de trouver les responsables. Plusieurs dâentre eux accusent lâAllemagne. Il est Ă noter que cette prĂ©tendue grippe espagnole a Ă©clatĂ© il y a plusieurs mois en Allemagne oĂč elle a trouvĂ© un terrain tout prĂ©parĂ© par lâinsuffisance de la nourriture. Elle a causĂ© dans ce pays de grands ravages qui ont Ă©tĂ© soigneusement cachĂ©s », peut-on lire dans Le Petit Parisien du 7 juillet. 23En aoĂ»t, alors que les cas compliquĂ©s de grippe se multiplient un peu partout, la presse nâest guĂšre plus bavarde. Ainsi, dans La Croix du 4 aoĂ»t, on apprend que cette maladie a fait son apparition Ă Ratisbonne, Ă Nuremberg, Ă Passau, Ă Ingolstadt et dans le duchĂ© de Hesse, dans la banlieue de Dresde, et Ă Berlin. Et que parmi les malades, il y aurait le Kaiser lui-mĂȘme ainsi que plusieurs membres de sa famille. Dans un article du 7 aoĂ»t 1918 publiĂ© dans Le Journal, on peut lire que la grippe nâest pas si grave. Que câest une grippe pure et simple » et que lâon sâen dĂ©fend par des soins du nez, de la gorge et en sâabstenant dâassister Ă de grandes rĂ©unions. Le 18 aoĂ»t, Le Petit Parisien publie un petit entrefilet de lâAgence Havas sur la grippe La grippe espagnole est signalĂ©e Ă Cahors et dans les environs. Des cas mortels, au nombre dâune dizaine, dont trois dans une mĂȘme famille du village de Trespoux, se sont dĂ©jĂ produits. » Le lendemain, Le Petit Parisien explique que le rapatriement des rapatriĂ©s français internĂ©s en Suisse est retardĂ© pour cause de grippe. 24Le 31 aoĂ»t, Le Matin parle dâune petite Ă©pidĂ©mie ». Et pourtant, fin aoĂ»t 1918, lâĂ©pidĂ©mie sâaggrave brutalement dans le sud de la France, Ă Marseille, Ă Toulon, Ă HyĂšres, Ă Aubagne et ailleurs. Militaires, civils, prisonniers. Personne nâĂ©chappe Ă la grippe. 25La maladie dĂ©fie tout pronostic. Un cas qui semblait bĂ©nin se transforme du jour au lendemain en cas grave avec une Ă©volution fatale. Un responsable du secteur mĂ©dical dans le sud de la France Ă©crit Le plus souvent, brusquement, parfois aprĂšs quelques jours de maladie, un individu jeune, vigoureux et jusque-lĂ bien portant est atteint de fiĂšvre et dâaccident pulmonaire. ... Quelques heures aprĂšs la mort, le cadavre se violace, la face se bouffit, et presque toujours une spume [Ă©cume] rose et sanglante fait tissu par la bouche et les narines. Lâautopsie montre des poumons gonflĂ©s, tumĂ©fiĂ©s, dâune coloration noire, violet. » [6] 26Mais, les titres des journaux sont toujours, et surtout, consacrĂ©s aux combats avance victorieuse des Britanniques, victoires françaises. II. Ă PARTIR DE SEPTEMBRE 1918, LâĂPIDĂMIE PREND UN TOUR DRAMATIQUE 27Courant septembre, la pandĂ©mie sâĂ©tend en Afrique du Nord, en Afrique du Sud et en AmĂ©rique du Sud. Au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, des tĂ©lĂ©grammes arrivent du monde entier, de Porto-Rico, dâĂthiopie, de Libye, du BrĂ©sil, et de Mascate oĂč le responsable consulaire signale que la grippe a fait Ă Bombay jusquâĂ 750 victimes et sâest propagĂ©e dans tout le golfe Persique. Tous les pays peinent Ă faire face Ă lâafflux des malades. 28En France, la grippe se propage Ă la faveur du dĂ©placement des troupes. Il est incontestable », indique un rapport datĂ© du 27 septembre, que âle contact intime de la population civile avec les Ă©lĂ©ments militaires, et la circulation intensive dans les trains bondĂ©s, favorise la diffusion de lâĂ©pidĂ©mie et rend impossible toute prophylaxie gĂ©nĂ©raleâ. » [7] Comme les hĂŽpitaux de la zone des armĂ©es sont embouteillĂ©s, car il faut libĂ©rer des lits pour les blessĂ©s, on Ă©vacue les grippĂ©s sur les hĂŽpitaux de lâIntĂ©rieur. Et au total, on ne fait quâĂ©tendre les ravages. 29En septembre, il y a toujours peu dâarticles sur la grippe dans la presse. Ce sont surtout des entrefilets. Mais on sent Ă leur lecture que la situation sâaggrave. Le Figaro compare lâĂ©pidĂ©mie Ă celle de 1889 qui avait fait de nombreuses victimes. La Croix du 1er septembre rapporte que, dans un petit village de lâAllier, 20 personnes sur les 40 que comprend le village sont grippĂ©es ; et 4 sont dĂ©cĂ©dĂ©es. Le 4 septembre, La Croix signale 70 dĂ©cĂšs parmi les militaires de Toulon. 30Cette fois, câest surtout la grippe en France qui intĂ©resse les journaux. 31En octobre, la grippe prend une tournure dramatique. Il y a de plus en plus de cas compliquĂ©s, et de plus en plus de morts. Partout, les hĂŽpitaux peinent Ă faire Ă lâafflux de grippĂ©s. Les mĂ©decins manquent, de mĂȘme que les mĂ©dicaments de base comme la quinine, lâantipyrine, le formol ou encore lâhuile de ricin. 32Pendant tout le mois, chaque jour ou presque, les journaux publient des articles sur la grippe. Nous en avons comptĂ© 18 dans Le Figaro, 18 dans La Croix, 18 aussi dans Le Journal et 9 dans LâHumanitĂ©. 33Les journaux publient des conseils de prophylaxie collective et de prophylaxie individuelle. On recommande de se laver les mains, de se rincer la bouche rĂ©guliĂšrement et de se nettoyer les dents aprĂšs chaque repas. On conseille de faire des gargarismes matin et soir avec de lâeau oxygĂ©nĂ©e ou de lâeau dentifrice, de faire des aspirations nasales dâeau chaude additionnĂ©e dâeau de Javel, et dâĂ©viter le refroidissement. Si un cas se dĂ©clare dans une famille, on conseille dâisoler immĂ©diatement le malade et, si le logement est trop Ă©troit, de le faire hospitaliser. On demande aussi aux gens de tout dĂ©sinfecter, et de laver les vĂȘtements en particulier ceux qui sont directement en contact avec la peau. On conseille aussi de mettre un masque protecteur car il limite la diffusion des germes et si on ne dispose pas de masques, on peut aussi, Ă©crit un mĂ©decin, dans Le Matin remplacer ce masque par une simple compresse hydrophile trempĂ©e dans lâeau bouillie, posĂ©e sur le nez et la bouche et attachĂ©e par-dessus les oreilles avec un cordonnet ». Lâhebdomadaire LâIllustration aussi y va de ses conseils recueillir les crachats du malade dans un rĂ©cipient dâeau mĂ©langĂ©e de formol du commerce, faire moucher le malade dans des compresses qui seront jetĂ©es dans un rĂ©cipient dâeau formolĂ©e. Les journaux conseillent aussi de ne plus balayer les lieux publics Ă sec, pas plus du reste que les appartements privĂ©s. Enfin, on recommande dâĂ©viter les rĂ©unions de personnes nombreuses aussi bien en plein air que dans des lieux fermĂ©s comme les lieux consacrĂ©s aux cultes, les théùtres, les cinĂ©mas, les grands magasins, le chemin de fer [8]. 34En lâabsence de connaissances scientifiques suffisantes, on cherche des remĂšdes. On tĂątonne. Les journaux citent le cas de la Grande-Bretagne oĂč, sur avis des mĂ©decins impuissants Ă arrĂȘter le mal, le ministre anglais du Ravitaillement a rendu libre la vente des alcools comme le whisky, le gin ou le brandy. En France, câest avec du rhum que lâon pense faire reculer le mal. 35On apprend aussi dans les journaux que ce sont les personnes de 20 Ă 30 ans qui paient le plus lourd tribut. Car plus personne nâignore en France que la grippe tue un peu plus chaque jour. RĂ©guliĂšrement, les journaux publient les chiffres de la statistique municipale. Câest ainsi que le 17 octobre, les lecteurs du Journal peuvent lire Le nombre de cas de grippes augmente. Aujourdâhui, on en compte jusquâĂ 700 par jour, alors que la semaine derniĂšre il nây en avait guĂšre que 400. Dâautre part, la statistique qui paraĂźtra demain au âBulletin municipalâ accuse 1 445 dĂ©cĂšs pour la semaine qui vient de sâĂ©couler au lieu de 989 pour la semaine prĂ©cĂ©dente. Rappelons que la moyenne en temps normal pour la saison prĂ©cĂ©dente est de 721 dĂ©cĂšs. » 36Dans lâensemble, les journaux critiquent peu la façon dont les autoritĂ©s luttent contre la grippe [9]. Parmi ces articles, il y a celui du Journal du 19 octobre, en page 1, qui accuse le gouvernement de se contenter de donner des conseils comme Ă©viter les rassemblements, prendre des grogs au rhum, de lâaspirine et de la quinine, et appeler le mĂ©decin au premier malaise. Câest facile Ă dire, poursuit le journaliste, le rhum est hors de prix vous nâen trouverez pas Ă moins de 16 F le litre et si vous voulez une âmarqueâ, ce sera 20 ou 25 F. De plus, vous ne pouvez acheter moins de 2 l Ă la fois â excellente mesure nâest-ce pas contre lâalcoolisme. Les mĂ©dicaments sont quasi introuvables. Quant au mĂ©decin, difficile dâen trouver un. » Le mĂȘme jour, en page 2 cette fois, Le Journal accuse les autoritĂ©s de sâĂȘtre contentĂ© de placarder des affiches et de publier des circulaires mais de ne pas avoir lancĂ© de lutte sĂ©rieuse. Le journaliste pense quâil faut prendre des mesures plus fortes comme le licenciement des Ă©coles, lâinterdiction des rassemblements et un cordon sanitaire aux frontiĂšres et dans les ports. Et le journaliste conclut Lâheure nâest pas aux demi-prĂ©cautions. » 37Câest aussi au cours du mois dâoctobre que les rĂ©clames sur les mĂ©dicaments pour soigner la grippe espagnole sont les plus nombreuses. 38Le 26 octobre, Le Petit Parisien publie la formule dâun traitement qui marche. Pour le fabriquer, il faut de nombreux ingrĂ©dients aspirine, citrate de cafĂ©ine, benzoate de soude... et des tisanes dâorge, de chiendent, de queues de cerises, sans compter de la teinture de cannelle, de la teinture de quinquina, du sirop dâĂ©corce dâorange amĂšre... Le prix de cette recette merveilleuse 45 F ! Lâarticle a fait affluer chez les pharmaciens un grand nombre de gens qui rĂ©clament que leur soit dĂ©livrĂ© les produits dont la liste occupe une demi-colonne du quotidien. 39Il y a aussi la Farine tutĂ©laire » La maladie nâa de prise que sur les tempĂ©raments dĂ©bilitĂ©s. » La suralimentation sâimpose donc pour se prĂ©server des grippes de quelques nationalitĂ©s quâelles soient. Par ces temps de restrictions, un seul aliment est possible pris entre les repas ou Ă tous les repas La Farine tutĂ©laire sucrĂ©e, lactĂ©e ou non lactĂ©e ». Ou encore la Fluatine fabriquĂ©e par les laboratoires des PhocĂ©ens On est certain dâĂ©viter ou dâenrayer la grippe espagnole et toutes les maladies Ă©pidĂ©miques â cholĂ©ra, peste, typhoĂŻde, variole, rougeole, scarlatine, etc. » si on mĂ©lange Ă sa boisson un peu de Fluatine. Quant au puissant Rheastar, il guĂ©rit aussi bien la tuberculose que la grippe espagnole Non toxique, bon pour lâestomac, bienfaiteur surtout des alvĂ©oles pulmonaires, le Rheastar a vite fait dâatteindre le siĂšge du mal, Ă cause de sa douceur, il est accueilli en ami par nos cellules... La grippe guĂ©rit en faisant place Ă la gaietĂ© messagĂšre de la santĂ© », aussi, dĂšs les premiĂšres cuillerĂ©es on se sent mieux, puis les migraines, nĂ©vralgie, coryza disparaissent, la toux mĂ»rit et cesse, la fiĂšvre tombe, la faiblesse, les courbatures sâĂ©vanouissent, lâappĂ©tit reprend, la grippe guĂ©rit en faisant place Ă la gaietĂ© messagĂšre de la santĂ© ». On peut aussi prendre les pilules Dupuis qui chasseront la grippe et ses innombrables consĂ©quences », les gouttes livoniennes qui soignent aussi les rhumes, la toux, les bronchites, la grippe, les catharres et lâasthme ou encore lâElixir Bleu Hera. 40Fin octobre-dĂ©but novembre, la presse parle de dĂ©croissance des cas de grippe, et citent des chiffres Ă lâappui Ă Paris, dans la semaine du 20 au 26 octobre, 2 566 dĂ©cĂšs dont 1 778 sont directement imputables Ă lâĂ©pidĂ©mie, ce qui fait une moyenne de 254 dĂ©cĂšs par jour. Les 27 et 28 octobre, on compte 495 dĂ©cĂšs en deux jours, soit une moyenne de 247 par jour. Le 29 octobre, on compte encore 306 morts mais le 30 octobre on en compte seulement 189 et, le 31 octobre, 209. 41En novembre, la grippe entame vraiment sa dĂ©croissance. Les journaux sâen font lâĂ©cho onze articles dans La Croix, dix dans Le Journal, neuf dans Le Figaro et quatre dans LâHumanitĂ©. 42Le 13 novembre, deux jours aprĂšs la signature de lâarmistice, Le Journal titre La grippe est en dĂ©route ainsi que les Boches. » 43DĂ©but dĂ©cembre, on observe une recrudescence de la maladie et puis Ă nouveau une baisse. Le nombre dâarticles consacrĂ©s Ă la grippe diminue sensiblement on en compte quatre dans Le Journal, trois dans La Croix et dans LâHumanitĂ©, et aucun dans Le Figaro. La Croix publie le bilan de la grippe 6 millions de victimes dont 3 millions de morts en Inde. Le Journal revient sur les mesures Ă prendre en cas de grippe. Mais aucun journal ne fait le point sur le nombre de total de victimes de la grippe Ă Paris. III. UNE RĂPLIQUE MORTELLE VA AVOIR LIEU EN FĂVRIER ET MARS 1919 44Malheureusement, le drame nâest pas fini. En 1919, une troisiĂšme vague mortelle touche les derniĂšres rĂ©gions encore Ă©pargnĂ©es. 45Au cours de ces deux mois â fĂ©vrier et mars 1919 â, les articles consacrĂ©s Ă la grippe portent essentiellement sur le nombre de victimes Ă Paris, semaine aprĂšs semaine 901 dĂ©cĂšs la derniĂšre semaine de fĂ©vrier, 649 au cours de la premiĂšre semaine de mars, puis 296 et 161 dĂ©cĂšs au cours des deux semaines suivantes. Les journaux citent aussi le nom des personnes atteintes de la grippe comme Mme Caillaux ou encore le prĂ©fet de police de Paris. On sâĂ©tend sur les funĂ©railles dâEdmond Rostand, dĂ©cĂ©dĂ© de la grippe espagnole le 2 dĂ©cembre 1918 alors quâil suivait les rĂ©pĂ©titions de LâAiglon au théùtre Sarah Bernhardt. Le Figaro consacre un long encadrĂ© au Pr Chantemesse mort de la grippe espagnole. On cite les chiffres des victimes de la grippe en Inde 6 millions de morts ! Un chiffre que lâon considĂšre aujourdâhui comme correspondant Ă la rĂ©alitĂ©. On commence Ă mesurer lâampleur de la deuxiĂšme Ă©pidĂ©mie de grippe. Ainsi LâIllustration dans un numĂ©ro de 1919 raconte en dĂ©tail le drame de Tahiti oĂč la pandĂ©mie a pris des proportions dramatiques. Le 16 novembre 1918, un paquebot, le Navua, venant de San Francisco accoste Ă Papetee. Il y a plusieurs grippĂ©s Ă bord. Pourtant, le dĂ©barquement est autorisĂ©. MalgrĂ© la mort de plusieurs marins, les autoritĂ©s minimisent lâaffaire. Elles autorisent mĂȘme lâorganisation de fĂȘtes en lâhonneur de la victoire de la France sur lâAllemagne. La suite est Ă©pouvantable... En moins de douze heures, la moitiĂ© de la population de lâĂźle tombe malade. LâhĂŽpital est submergĂ© par lâafflux de grippĂ©s. Les trois seuls mĂ©decins de lâĂźle meurent. Les magasins ferment. BientĂŽt, il est difficile de se procurer des vivres et du pain. Tout manque. Les rues se vident. Seuls circulent encore les chariots qui transportent les cadavres jusquâĂ la fosse commune. Les secours arrivent trop tard. On dĂ©plore plus de 1 000 morts sur une population de 5 000 habitants. Soit 20 fois plus de victimes que le cyclone de 1906 ! 46Et comme pendant la deuxiĂšme vague, les charlatans vantent des mĂ©dicaments miracles. Ainsi le GrippĂ©cure qui coupe rapidement la fiĂšvre et provoque, dĂšs le premier jour, lâĂ©vacuation de lâintestin, qui dĂ©barrasse lâorganisme des humeurs peccantes. Il arrĂȘte le rhume et fait disparaĂźtre les maux de tĂȘte. Câest un tonique puissant qui rĂ©tablit les forces physiques et, par suite, relĂšve rapidement le moral ». Ou encore, le RĂ©vulsif boudin » qui soigne les grippes, les rhumes... mais aussi les lumbagos, les nĂ©vralgies et les sciatiques. Ce produit qui sâapplique au pinceau, soulage immĂ©diatement et ne laisse aucune trace sur la peau. 47Au mois de mai 1919, la mortalitĂ© a considĂ©rablement diminuĂ©. Mais lâĂ©pidĂ©mie a marquĂ© les mĂ©moires comme en tĂ©moigne cet article publiĂ© dans Le Matin du 18 mars 1919 Les journaux mĂ©dicaux de la Suisse signalent la frĂ©quence extrĂȘme dâune curieuse complication de la grippe, qui se manifeste par la chute plus ou moins complĂšte des cheveux. Cet accident apparaĂźt de huit Ă dix semaines aprĂšs la guĂ©rison, se montre particuliĂšrement frĂ©quent dans la convalescence des cas graves, dure environ un mois, et peut aboutir Ă la calvitie complĂšte. Cet accident est vraisemblablement dĂ» Ă lâaction toxique de lâinfection sur le bulbe pileux, et la chute ne se produit que tardivement lorsque le cheveu, frappĂ© de mort, est chassĂ© hors de son alvĂ©ole par le cheveu nouveau. Il ne sâensuit pas quâon doive, comme on lâa souvent fait, pratiquer systĂ©matiquement le sacrifice de la chevelure, cette mutilation nâĂ©tant dâaucun intĂ©rĂȘt thĂ©rapeutique. Au contraire, la mĂ©dication gĂ©nĂ©rale par lâarsenic, que prĂ©conise M. Thibierge, les frictions de tĂ©rĂ©benthine, et les pulvĂ©risations rĂ©sorcinĂ©es seront souvent dâun grand secours dans le traitement de cette curieuse complication. » Longtemps aprĂšs la guerre, la grippe va continuer Ă frapper les esprits. 48Aujourdâhui encore, personne nâest dâaccord sur lâorigine de la maladie [10] et sur le nombre de victimes. Mais plus que jamais, la grippe espagnole est un sujet dâactualitĂ©. Car tous ceux, mĂ©decins et chercheurs, qui travaillent sur la grippe aviaire y font rĂ©fĂ©rence. Pour montrer que la grippe est une maladie beaucoup plus dangereuse quâon ne le croit gĂ©nĂ©ralement. Notes [1] Archives du Service de santĂ© des ArmĂ©es du Val-de-GrĂące, carton 810. [2] Archives du Service de santĂ© des ArmĂ©es du Val-de-GrĂące, carton 810. [3] Le 31 mars 1918, Le Journal titre Ă la Une Le canon monstre hier encore a bombardĂ© Paris ». [4] SHAT, 5N441-5N444, rapports journaliers dâĂ©choppage. [5] Archives du Service de santĂ© des ArmĂ©es du Val-de-GrĂące, cartons 810, 813, 814. [6] Archives du Service de santĂ© des ArmĂ©es du Val-de-GrĂące, carton 811, rapport du mĂ©decin-major 1re classe, Ravaut, 31 aoĂ»t 1918. [7] Archives du Service de santĂ© des ArmĂ©es du Val-de-GrĂące, carton 813. [8] Le Journal, 13 octobre 1918, p. 2. [9] Cette absence de critiques nâa pas pour raison la censure comme nous avons pu le constater dans les Archives du Service historique de lâArmĂ©e de terre. [10] En 1918, la rumeur court que la grippe aurait Ă©tĂ© envoyĂ©e par les Allemands dans les boĂźtes de conserve, ou quâelle serait arrivĂ©e jusquâen France par sous-marin, ou encore que les premiers cas auraient Ă©tĂ© observĂ©s Ă la prison de Sing-Sing aux Ătats-Unis et que de lĂ , elle aurait gagnĂ© lâEurope Ă bord des bateaux qui transportaient les militaires amĂ©ricains.
Lagrippe saisonniĂšre fait 60.000 morts par an en Europe. Or, en France, cette annĂ©e, on en comptabilise moins de cent Pas trĂšs cohĂ©rent (voir mon article : On a retrouvĂ© la grippe saisonniĂšre). Surtout que la grippe 2019-2020 Ă©tait annoncĂ©e comme sĂ©vĂšre par lâOMS, qui a mĂȘme modifiĂ© la composition des souches vaccinales Ă la
A quel point lâannĂ©e des Verseau sera-t-elle rĂ©ussie ? Vous le dĂ©couvrirez dans votre horoscope 2022 sur lequel notre astrologue Ema Fontayne a travaillĂ© de longs Votre horoscope Verseau 2022 vous agissez en maĂźtre du tempsLes planĂštes de votre annĂ©e 2022Les amours du Verseau en 2022Les amitiĂ©s du Verseau en 2022Verseau, votre travail et activitĂ©s en 2022Et cĂŽtĂ© forme ? Vos prĂ©visions mois par moisFlashback 2021 retour sur nos prĂ©dictionsEt en 2023 ?Horoscope Verseau 2022 vous agissez en maĂźtre du tempsEn 2022 il fait bon ĂȘtre Verseau. En effet, la pĂ©riode qui s'ouvre est trĂšs positive et paisible sur le plan relation pour ce signe astrologique. Les Verseau pourront s'Ă©panouir dans leur couple ou au sein de leur famille. Quant au domaine professionnel, ce qui est sĂ»r c'est qu'il ne sera pas en reste. En effet, si l'annĂ©e derniĂšre avait pu en laisser certains sur leur faim, en 2022, les objectifs fixĂ©s seront atteints. Les compĂ©tences du Verseau sont renforcĂ©es et vous savez tirer parti de leur talent. N'hĂ©sitez donc pas Ă viser haut et Ă©coutez bien votre instinct. Vous ĂȘtes le seul qui savez quand agir et quand il est encore temps de rĂ©flĂ©chir. Ne vous laissez pas entraĂźner par la prĂ©cipitation dans laquelle Uranus pourrait parfois vous pousser. Ăcoutez-vous, concrĂ©tisez vos idĂ©es, vous serez redoutable d'efficacitĂ© !Cette annĂ©e, les obstacles seront moins marquĂ©s. En plaçant bien vos billes et en faisant les efforts nĂ©cessaires, vous pourriez obtenir une excellente rĂ©colte et vous enrichir de bien des maniĂšres.âžâžâžâžâžLes planĂštes de votre annĂ©e 20222 planĂštes joueront un rĂŽle important dans votre existence en 2022 Saturne est votre socle, grĂące Ă lui, vous ĂȘtes solide et dĂ©cidĂ©e. Jupiter vous tend des perches professionnelles et/ou financiĂšres de la mi-mai Ă la fin octobre puis fin amours du Verseau en 2022Vous ne montrez que le bout de votre nez en janvier, trop frileux pour les choses du cĆur. Vous ne savez plus oĂč vous en ĂȘtes en fĂ©vrier mais mars fait triompher vos sentiments. Avril et mai sont globalement plaisants. Un coup de foudre est possible vers le 11 juin. AprĂšs un mois de juillet et dĂ©but aoĂ»t en dents de scie, la seconde partie d'aoĂ»t vous met Ă la une des magazines Ă lâeau de rose, vous ĂȘtes lâune des vedettes de lâĂ©tĂ© ! Peu ouvert en septembre, vous vivez lâamour Ă deux cents pour cent en octobre. Oups ! Câest la crise en novembre, recollerez-vous les morceaux en dĂ©cembre ? âžâžâžâžâžLes amitiĂ©s du Verseau en 2022Uranus et Mercure peuvent parfois vous faire passer par des moments dâagacement profond durant lesquels vous ĂȘtes Ă deux doigts de mettre tout votre petit monde dehors. Dâailleurs, lâĂ©tĂ©, propice aux rĂ©unions diverses, puis la rentrĂ©e, qui est souvent Ă©nergivore, vous demandent plus dâeffort de conciliation. Les mois de mai, juin, octobre et dĂ©cembre sont par contre des moments dâapaisement, de comprĂ©hension, de joies partagĂ©es. Vous retrouvez des Ă©changes fraternels entre amis et, dans votre maison, la patience et la gĂ©nĂ©rositĂ© circulent de nouveau parfaitement. âžâžâžâžâžVerseau, votre travail et activitĂ©s en 2022Saturne vous permet de procĂ©der avec maturitĂ©, pondĂ©ration et sagesse mĂȘme quand Uranus tente de vous dĂ©stabiliser et que Neptune a tendance Ă vous faire dĂ©raper et Ă vous donner la folie des grandeurs. Parfois, au travail, vous semblez stagner mais en vĂ©ritĂ©, vous attendez le moment idĂ©al pour agir. Du coup, vous ĂȘtes encore plus redoutable quand vous passez Ă lâacte. Jupiter en BĂ©lier du 11 mai au 28 octobre, puis fin dĂ©cembre, favorise votre rĂ©ussite professionnelle et financiĂšre. Toutefois, restez humble et prudente, gardez les pieds sur terre !âžâžâžâžâžEt cĂŽtĂ© forme ? Canalisez votre colĂšreEn janvier, vous affichez une petite mine. Vous ĂȘtes encore las en fĂ©vrier mais votre esprit est vif. Mars, avril et mai sont favorables Ă votre bien-ĂȘtre mais le stress sâinsinue en vous fin mai. Vous pouvez beaucoup en juin mais juillet vous impose le repos. AoĂ»t en fait de mĂȘme mais aprĂšs le 20, vous retrouvez la jeunesse Ă©ternelle. MalgrĂ© des tensions pesantes en septembre, vous ĂȘtes au top en octobre. Vous voilĂ dans le creux de la vague en novembre pour remonter la pente en dĂ©cembre ! âžâžâžâžâžLe mois le plus chanceux de 2022 pour les Verseau avrilLe mois d'avril 2022 sera merveilleux pour les Verseau. Si vous ĂȘtes en couple, les astres vous emmĂšnent directement au 7Ăšme ciel... Et si vous ĂȘtes cĂ©libataire, une rencontre marque le dĂ©but d'une trĂšs belle histoire. Du cĂŽtĂ© de vos activitĂ©s, vos talents sont reconnus, on pourrait mĂȘme vous proposer une Ă©volution de poste ou une proposition venant d'une autre adresse.âžâžâžâžâžHoroscope Verseau 2022 vos prĂ©visions mois par moisJanvier â ââVous dĂ©marrez en trombe !FĂ©vrier â âAmours sympa mais dur labeur !Mars â ââTout va bien !Avril â ââĂa bouge bien !Mai â âLâesprit de rĂ©partie !Juin â En pleine transitionâŠJuillet â Un mois haletant !AoĂ»t â Pas toujours relax !Septembre â âDe lâamour avant tout !Octobre â âTout prend de lâampleur !Novembre â ââUne vie Ă cent Ă lâheureâŠDĂ©cembre â âLâamour entre parenthĂšsesâŠFlashback 2021 retour sur nos prĂ©dictionsVoici ce qu'Ema Fontayne annonçait pour les Verseau en 2021, laissez-nous un commentaire pour nous dire comment s'est passĂ©e votre annĂ©e.đ
"En 2021, vous avez du pain sur la planche et de lâambition mais vous devez avancer avec patience et mĂ©thode car les Ă©vĂ©nements ne vont pas toujours dans votre sens. Ăvitez de vous mettre certaines personnes Ă dos et apprenez Ă lĂącher prise."âžâžâžâžâžEt en 2023 ?En 2023, aprĂšs un premier trimestre porteur, vous serez chamboulĂ© au printemps. Saturne quittera alors votre signe et vous rendra moins soucieux et Pluton fera une escale de trois mois durant laquelle des dĂ©sirs enfouis referont surface. Vous devrez vous Ă©couter et rĂ©ajuster certains Fontayne, astrologueLe signe astrologique du Verseau est un signe de libertĂ© et il est crĂ©atif. Ces prĂ©visions annuelles vont, je l'espĂšre, vous aider Ă mieux avancer dans votre vie. Que votre annĂ©e 2022 se dĂ©roule dans de bonnes conditions et je vous souhaite de magnifiques projets pour cette nouvelle aller plus loinPour en savoir plus sur votre annĂ©e, Ema Fontayne et son Ă©quipe vous proposent âDe tout savoir sur le signe astrologique du VerseauâDe percer les secrets de sĂ©duction du VerseauâDe consulter votre horoscope Verseau du jour âD'anticiper votre journĂ©e avec l'horoscope amour du jour du Verseau ou l'horoscope travail du jour du VerseauâOu de dĂ©couvrir l'horoscope d'un autre signeSources The new international EPHEMERIDES 1900/2050 » Editions AurĂ©as ĂphĂ©mĂ©rides graphiques et prĂ©visionnelles 1920/2040 » de Astrid Fallon Editions du Rocher
Personnenâen parle cette annĂ©e ! Câest pourÂtant une malaÂdie qui tue en moyenne 10 000 perÂsonnes par an en France sur 2 Ă 6 milÂlions de perÂsonnes infecÂtĂ©es Par exemple, en 2019, 8 800 perÂsonnes Ă©taient dĂ©cĂ©ÂdĂ©es suite Ă lâĂ©ÂpiÂdĂ©Âmie de grippe. A la mĂȘme Ă©poque en 2018, ils Ă©taient un peu plus nombreux. En 2018â2019 lâĂ©ÂpiÂdĂ©Âmie de grippe a Ă©tĂ©
En quinze mois, de mars 1918 Ă mai 1919, lâhumanitĂ© est frappĂ©e par la plus terrible Ă©pidĂ©mie de grippe quâelle ait jamais connue, avec prĂšs de cinquante millions de victimes. Pour en mesurer l'ampleur, notons qu'elle survient dans un monde peuplĂ© de 1,5 milliards d'humains cinq fois moins qu'aujourd'hui. Ses victimes seraient 250 millions aujourd'hui, toutes proportions gardĂ©es un total sans comparaison avec le million de morts du Covid-19. Les EuropĂ©ens, encore plongĂ©s dans la PremiĂšre Guerre mondiale, en prennent conscience par la presse espagnole, dâoĂč son nom de grippe espagnole », mais câest en Asie que surviennent les quatre cinquiĂšmes des dĂ©cĂšs. Longtemps restĂ©e un mystĂšre, lâorigine du virus a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e grĂące aux recherches rĂ©centes menĂ©es par les scientifiques. Charlotte Chaulin, avec l'aimable contribution de l'historien Freddy Vinet Un terrain propice Ă lâinstallation du virus Tout commence en fĂ©vrier 1916. Le mĂ©decin-major de premiĂšre classe Carnot observe Ă Marseille une Ă©pidĂ©mie spĂ©ciale de pneumococcie » qui a Ă©clatĂ© chez les travailleurs annamites avec une gravitĂ© considĂ©rable ». Le taux de mortalitĂ© atteint 50% dans les centres hospitaliers qui accueillent ces appelĂ©s vietnamiens souffrant de pneumonie. Mais les mĂ©decins français ne sâinquiĂštent pas, ils y voient un mal exotique Ă©tranger Ă la race blanche. Et, en pleine guerre, ils ont dâautres soucis en tĂȘte. Ce quâils ne savent pas, câest quâils ont sous les yeux les symptĂŽmes qui prĂ©figurent la plus grande pandĂ©mie du siĂšcle. Et que ce pneumocoque bactĂ©rie pathogĂšne nâest pas dâimportation coloniale. ParticuliĂšrement virulent, il sâattaque de prime abord aux sujets Ă©trangers Ă nos climats et vivant dans la promiscuitĂ©. Mais trĂšs vite, les EuropĂ©ens ne sont pas Ă©pargnĂ©s... Le mĂ©decin-major TrĂ©molliĂšres, chef du secteur de Besançon, tĂ©moigne Au cours de mes tournĂ©es dans les diverses localitĂ©s du secteur, jâai constatĂ© la grande proportion de bronchites, de contagions pulmonaires, de pleurĂ©sies, de broncho-pneumonies et de pneumonies par rapport aux autres maladies. En particulier la pneumonie lobaire, franche, aigĂŒe, semble prendre un regain de frĂ©quence ; avant la guerre, elle se faisait trĂšs rare dans les hĂŽpitaux de Paris. Peut-ĂȘtre lâĂ©tait-elle moins Ă la campagne. En tout cas, le nombre des cas actuellement observĂ©s vaut dâĂȘtre signalĂ©. » Les premiĂšres manifestations en Europe, sur le front On a longtemps cru que les premiers cas de grippe Ă©taient apparus au Ătats-Unis le 4 mars 1918, dans un camp de formation militaire de Fort Riley, au Kansas, avec 500 soldats en partance pour l'Europe hospitalisĂ©s en une semaine. Mais câest bien plutĂŽt en Europe que le virus se manifeste pour la premiĂšre fois dĂšs 1917. En 1917, dans un camp militaire du nord de la France, Ă Ătaples-sur-mer, des soldats souffrent dâune forte fiĂšvre dont il apparaĂźtra plus tard que c'est la grippe espagnole ». Comment le virus aurait-il atteint ces malheureux ? Peut-ĂȘtre par le biais des oiseaux migrateurs qui nichent Ă proximitĂ© du camp, dans la baie de la Somme, et ont pu l'amener d'Asie. L'infection se rĂ©pand au printemps 1918 sur le front, tant du cĂŽtĂ© alliĂ© oĂč elle est accĂ©lĂ©rĂ©e par l'arrivĂ©e en masse des dough boys Ă©tasuniens, que du cĂŽtĂ© allemand. La promiscuitĂ© dans laquelle vivent les soldats, dans des campements et des tranchĂ©es surpeuplĂ©s, n'arrange rien. Les cas d'infection se multiplient dĂšs lors Ă travers la France, comme en avril 1918 dans les tranchĂ©es de Villers-sur-Coudun. Mais les Ă©pisodes demeurent relativement bĂ©nins et les dĂ©cĂšs rares. Les soldats français parlent alors de la fiĂšvre de trois jours ». L'Ă©pidĂ©mie s'aggrave et touche les civils Au mois de mai et juin 1918, les pneumonies se font de plus en plus mortelles et surtout commencent d'affecter la population civile. Câest la premiĂšre vague de lâĂ©pidĂ©mie en Europe. Les symptĂŽmes sont douloureux fiĂšvre et insuffisance respiratoire, hĂ©morragies qui engorgent les poumons de sang, provoquant des vomissements et des saignements de nez. Les malades, dont le visage se teint de bleu par manque dâoxygĂšne, meurent ainsi asphyxiĂ©s dans leurs propres fluides corporels. Ce nâest pas de la grippe mĂȘme quâon dĂ©cĂšde, mais de toutes ces complications quâelle entraĂźne. Au dĂ©part, les victimes sont, comme souvent, les plus faibles les plus jeunes et les plus ĂągĂ©s. Mais les mutations de la souche la rendent si virulente quâelle affecte de plus en plus les adultes en bonne santĂ©, de 15 Ă 35 ans. Finalement, ce seront eux les principales victimes. Dans la guerre qui dĂ©cime lâEurope, lâĂ©pidĂ©mie passe inaperçue et les dĂ©cĂšs sont rĂ©guliĂšrement attribuĂ©s Ă la pneumonie. PubliĂ© ou mis Ă jour le 2021-02-04 171118
CETTEANNĂE ENCORE, LA GRIPPE VA FAIRE TRĂS MAL. AFF GRIP - 07/18 Parlez-en Ă un professionnel de santĂ©. 65 ans et + Femmes enceintes Personnes aË eintes dâune maladie chronique VACCINEZ-VOUS. Title: Date: 10/22/2019 11:27:47 AM
Chaque année, la Polynésie française enregistre deux épisodes de grippe un premier en début d'année et un second aux environs du mois d'août. Une campagne de vaccination est ouverte jusqu'à la fin du mois de janvier 2022. Les cabinets de médecins et pharmacies ne désemplissent pas en ce mois de janvier 2022. Certaines officines sont déjà en rupture pour certains médicaments, comme le "viks" par exemple, remÚde trÚs populaire en Polynésie. Les clients viennent en nombre pour faire leurs stocks de ra'au contre les maux grippaux. Une épidémie saisonniÚre est en cours au fenua, avec un cas hospitalisé. Rien d'étonnant en cette saison, qui coïncide avec les retours de vacances et un important brassage de population. "C'est habituel parce qu'il y a un gros brassage de population avec les retours de métropole, il y a les gens qui sont malades là -bas et qui ramÚnent les virus" explique un pharmacien. Ecoutez le reportage Miri Tumatariri Papier radio épidémie de grippe Chaque année, la Polynésie française enregistre deux épisodes de grippe un premier en début d'année, provenant de l'hémisphÚre nord et un second en août, provenant de l'hémisphÚre sud. Il est possible de se faire vacciner contre la grippe. Une vaccination gratuite pour les plus de 60 ans, les femmes enceintes ainsi que les personnes en longue maladie. Une campagne de vaccination est ouverte jusqu'à la fin du mois de janvier 2022. Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de la Direction de la santé.
Ia1BkL. 306 261 275 16 89 54 143 112 321
cette année encore la grippe va faire trÚs mal